« Être artiste, c'est beaucoup plus qu'aimer un art, c'est aimer la vie, c'est vivre doublement, passionnément, intensément. »
Madeleine Leblanc, extrait de La Muraille de brume
Cette définition est le sens même que je donne à l’art, mais j’y rajouterais, que c’est aussi savoir faire des choix.
Tout à commencé en troisième quand j’ai du choisir mon orientation. J’ai d’abord tenté un concours à Bordeaux, au Lycée Magendie pour suivre une section arts appliqués avec option anglais international. Peu sur de moi et n’étant ni prêt ni mure pour ce pas, loin de mon foyer et de mes amis, je me suis tourné vers une seconde générale avec option art plastique facultative. Là j’avais ma place, et ma passion ne devenait que plus ardente. Puis, je désirais en apprendre encore plus et j’ai fait le choix de me tourner vers Agen, ou non seulement ma mère pouvait suivre son emploi mais ou moi j’obtenais la possibilité d’entrer au sein d’un lycée qui me dispensait des cours d’art plastique en deux options, lourd et facultatif. En deux ans, à raison de dix heures par semaine, j’ai pu acquérir un sens de l’appréciation artistique mais aussi des connaissances qui vinrent supporter mon travail écrit, et me permettre de justifier mon travail plastique, en tant que références. Ce fut le déclic, j’en ferai mon avenir.
Le concours à été pour moi extrêmement éprouvant, dans le sens ou c’était mon premier, mais aussi dans la façon dont s’est passé l’oral, j’étais tout simplement effrayé de voir des inconnus juger mon travail, et je ne compris pas tout de suite que l’expérience des professeurs leur donnaient cette capacité. En résumé, un concours éprouvant, qui s’est déroulé avant même le baccalauréat, que je devais impérativement avoir en poche pour rentré au sein de l’établissement.
Mes débuts dans cette école ont été très durs à vivre. Je commençais à peine à prendre mon envol du cocon familial et me retrouvais emprisonné aux logements universitaires de la faculté dans neuf mètres carrés alors que j’étudiais l’art…
« L'art doit être libre. Où il n'y a pas de liberté, il n'y a pas d'art. »
Arsène Bessette, extrait de Le Débutant
…De plus il fallait gérer l’emploi du temps de l’école, les travaux personnels que nous devions travailler chez nous, les sorties culturelles qui accompagnaient nos cours, et un emploi afin de subvenir au besoin de tout étudiant, nourriture et factures.
Mon insertion à l’ESAC et auprès de mes camarades s’est faite rapidement, il me fallait des repères, des soutiens. C’est donc un premier semestre assez riche en émotions comme les premiers sujets des matières, mes coups de blues, mes joies. Puis les mois se sont enchainés à une vitesse folle et je suis arrivé au mois de mars ou j’ai subi une lourde intervention chirurgicale, qui ma fait sombrer dans le désespoir le plus total, l’angoisse de devoir arrêter la seule chose qui me passionne. Mais après quatre semaines de maladie, je suis sorti et j’ai rebondi, du mieux que je pouvais, aussi bien que mes capacités me le permettaient et aujourd’hui je finis cette année, avec certes un manque, un trou dans la toile mais plus que jamais l’envie de continuer ce que je fais.
Lorsque j’ai passé le concours l’année dernière je mettais fait une fausse idée des lieux. En effet, je n’avais vu que la partie immergée de l’iceberg, c'est-à-dire la villa et les préfabriqués propédeutiques, mais je n’avais pas vu par exemple, les salles PAO et Multimédia, ni la sérigraphie ou les ateliers des années supérieurs…En cela lors de mon arrivée, j’ai été très surpris de l’apparence XIXème siècle de la villa Formose et des petits locaux, alors qu’à l’intérieur , j’y ai trouvé pendant un an, tout ce qu’il me fallait pour mener à bien un sujet ou un projet de A à Z.
L’école m’a également séduit par son organisation avec un secrétariat disponible et à l’écoute. Un serveur adapté pour avoir sa session mais également un dossier partage commun. Une galerie Sagace qui nous permet de constamment voir des artistes, qui viennent à nous, et que nous pouvons aborder lors des vernissages, ce qui met une sorte de pied d’égalité entre artiste et étudiant/spectateur. Enfin des sorties proposées comme par exemple, la semaine initiale, avec conférences et visite au Printemps de Septembre.
D’un point de vue plus précis, on peut dire que les ateliers ont été une bonne surprise, nous avons eu tout au long de l’année la place de nous installer et de profiter de locaux modelables et aménageables